LE NOM DE DIEU DANS LE LIVRE D’ESTHER ET SON LIEN AVEC LE N.T.
Esther 2/5-7.
Rappel Le Roi de Perse ; Celui qui est mentionné dans le livre d’Esther doit être Xerxès 1er, fils de Darius 1er .
Les autres personnages principaux sont Esther, jeune orpheline juive et captive qui devint reine à la place de Vasthi, reine destituée.
Elle était élevée par Mardochée, son parent.
Le personnage antipathique de Haman parvint à obtenir un décret qui condamnait à mort tous les Juifs de l’empire.
Grâce à l’intervention d’Esther, ceux-ci purent se défendre et échapper au massacre grace à la Providence de Dieu, Dieu contrôle toute chose. Dieu est dans l’ombre mais il agit, dirigeant le cours des événements en vue de l’accomplissement de ses desseins éternels, ce livre est bien par excellence l’illustration de la Providence de Dieu.
En souvenir de cette providence, les Juifs célèbrent la fête des Purim : Esther 9/26.
2 / LE LIVRE D’ESTHER EST PARTICULIER
Le nom de Dieu est absent du livre, ce qui peut surprendre. En fait, il apparaît à 4 reprises sous la forme d’acrostiches à 4 moments-clés du récit.
Un acrostiche est un mot formé à l’aide de chaque première lettre d’une phrase ou d’un verset.
Celui qui est le plus connu est « ICHTUS » qui est un mot voulant dire « poisson. » // (Les premiers chrétiens persécutés par les autorités romaines l’utilisaient comme code secret pour se reconnaître entre eux.)
Il est formé des premières lettres de la phrase grecque : « Iésous Christos Théou Uios Sôter. » è Elle veut dire : « Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur. »
Cette forme d’expression qui nous intéresse montre que la providence divine est capable d’orienter le cours de certains événements sans que cela saute aux yeux // Exemple : (Ceci peut se comparer au fait que lorsque nous marchons à la surface de la terre, nous ne voyons pas toutes les richesses qui y sont enfouies ni tous les cours d’eau qui y circulent d’une manière souterraine.)
(Cela est démontré de la manière suivante : sur le trône de l’empire Perse à la tête de 127 provinces, domine Assuérus appelé Xerxés, puissant gouverneur, mais faible de caractère : ses décisions étaient le plus souvent dictées par de fourbes ( fourbe = qui est sournois, vicieux, qui fait les choses dans le dos, qui arrive à ses fins par la tromperie) courtisans et des politiciens intrigants (intrigant = manœuvrant dans l’ombre) : (certains historiens, non sans raison, ont appelé Assuérus : » Le roi dupe » (dupé = trompé par quelqu’un, ne pas s’apercevoir d’une supercherie).
Derrière les hésitations et les inconséquences du roi, derrière les manœuvres des courtisans (Celui qui cherche à plaire par la flatterie, qui essaie de gagner la faveur de quelqu’un de puissant en faisant sa cour.) et des politiciens, Dieu se trouve là travaillant ses plans éternels et on peut admirer la main qui entrelace et tisse tout un système de circonstances complexes pour servir à la protection et à la défense de son peuple.
3 / DIEU EST-IL CACHE ?
Aujourd’hui pour beaucoup de personnes, en effet, Dieu semble caché // (Mais si Dieu existe, doit-on dire qu’il se cache ? « Oui », affirment les athées, « en plus, Dieu se cache vraiment bien » confirment les agnostiques, mais « Non, il se cache vraiment mal ! » s’écrient les croyants. Blaise Pascal essaie de les réconcilier: « Mais il est vrai tout ensemble qu’il se cache à ceux qui le tentent, et qu’il se découvre à ceux qui le cherchent ».
Curieusement, ce n’est pas Dieu qui aurait commencé à jouer à cache-cache dans l’histoire de l’humanité, mais plutôt Adam et Eve. « L’homme et sa femme se cachèrent loin de l’Eternel Dieu au milieu des arbres du jardin », Dieu a inversé la question en s’adressant à nous : « Où es-tu ? ». Reste à savoir qui se cache dans toute cette affaire, Dieu ou l’humanité ?
Cependant, il n’est pas indifférent à la vie des hommes et des peuples. La preuve nous l’avons dans ce livre d’Esther.
1er acrostiche : Esther 1/20. La première clé du plan de Dieu. Obéissance.
« …et toutes les femmes rendront… »
Quand on connaît l’Hébreux alors on remarque que cette portion de phrase forme le mot YHWH. Dieu contrôle le déroulement de l’histoire de son peuple.
Dans ce premier Acrostiche, Le contexte indique que la Reine Vasthi avait précisément refusé d’honorer son mari qui lui avait demandé de venir en sa présence. Cette attitude va lui attirer la disgrâce.
Profitant de cette circonstance, Assuérus fait paraître un édit demandant à chaque homme d’être le maître de sa maison (1/22). Il faut préciser que cette conception n’est pas du « machisme. » Elle doit être comprise à la lumière de toute la Bible.
L’autorité du mari, chef de la famille, doit être une autorité d’amour et de protection ; elle ne signifie en rien que l’homme soit supérieur à la femme !
Derrière cette autorité et au-dessus d’elle, il est question de celle qui doit être donnée à Christ comme chef de l’Eglise.
Le péché a introduit la confusion et le désordre en mélangeant les genres et les sexes et en inversant les valeurs.
Cet acrostiche enseigne que Dieu le Père est derrière l’autorité donnée à Christ, son Fils. » Tout pouvoir lui a été donné » (Matt 28/18).
C’est un appel à nous soumettre à lui. Saul de Tarse n’avait pas encore la paix avec Dieu. Il venait juste d’être né de nouveau. Il gisait encore dans la poussière devant Celui qui lui était apparu en gloire, et il Lui demande Sa volonté : « Que dois-je faire, Seigneur » (Actes 22:10). Presque instinctivement son désir est celui de la vie nouvelle en lui, le désir d’obéir.
En 1 Pierre 1, l’obéissance est nommée avant l’aspersion du sang de Jésus Christ (1 Pierre 1:2). Nous sommes élus pour obéir de la même manière que le Seigneur Jésus a été obéissant, c’est-à-dire une obéissance de cœur — avant même d’acquérir la certitude du salut à l’abri du sang de Christ. Cela souligne ce qui vient d’être dit de Saul.
Ce qui nous caractérisait avant la conversion était la désobéissance ; nous étions fils de la désobéissance (Éph. 2:2, 3). Mais maintenant, par la grâce de Dieu, nous sommes devenus des enfants d’obéissance (1 Pierre 1:14). Le désir nouveau de faire la volonté du Seigneur ne vient pas de l’homme naturel. Par nature, nous préférons faire notre propre volonté ; ce qui nous plait le plus, c’est d’aller notre propre chemin. Mais dès l’instant où nous faisons confiance à Christ, c’est notre joie de suivre Sa volonté divine.
2ème acrostiche : Esther 5/4. La deuxième clé du plan de Dieu. Prière.
« …vienne le roi et Haman aujourd’hui… »
Dans cet autre acrostiche, La lecture du contexte est indispensable à la bonne compréhension de cette portion de phrase.
Ce qui se passe ici montre que la Reine Esther a accès auprès du Roi par grâce. Méditer sur :
» Que demandes-tu ? » (5/3) ; » Allez comme le désire Esther » (5/5) ; » Quelle est ta demande, que désires-tu ? » (5/6).
Ce n’est pas sans rappeler Héb 4/16 : » Approchons-nous avec assurance du trône de la grâce… » Avons-nous une requête à demander à Dieu ? «
Par le moyen de la prière, nous avons la possibilité de recevoir le secours divin :
Esther auprès d’Assuérus |
Approche de l’homme vers Dieu |
Esther se présente devant un souverain cruel et orgueilleux. | Nous nous approchons d’un Dieu d’amour et de grâce : » Nous avons trouvé … accès par la foi à cette faveur… « |
Elle n’a pas été appelée. | L’appel de Dieu invite, même les plus démunis, à se fait entendre : » Venez à moi vous tous…. » (Matt. 11.28) |
La loi est contre Esther : elle lui interdit de paraître devant le roi | » Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean 6.37) |
Elle n’a personne pour l’introduire auprès du roi. | » Nous avons accès auprès du Père par un seul Esprit » (Éph. 2.18) |
Le favori du roi est son pire ennemi. | En Jésus Christ nous avons un avocat qui plaide pour nous. |
Il est bien évident que la prière n’est pas un moyen de manipuler Dieu ou de l’amener à céder à nos caprices.
Les demandes doivent être conformes à sa volonté et être inspirées par le désir de le glorifier.
3ème acrostiche : Esther 5/13. La troisième clé du plan de Dieu. Dessein de Dieu.
« …Tout cela n’a aucun prix pour moi… »
Toute une somme de mépris et de haine est incluse dans ces termes de Haman à l’égard de Mardochée (5/9-10).
Après l’autorité donnée à Christ et celle qui est donnée à l’Eglise par le moyen de l’intercession, voici, même si cela peut choquer, que même l’ennemi peut exercer une certaine autorité avec la permission de Dieu.
Rien n’est aveugle ou arbitraire dans les voies divines, mais tout est sous son contrôle.
Considérer le cas de Job ou même celui de Paul. Job 1/12 : Pour faire tomber les malheurs sur Job, il est obligé de demander la permission à Dieu, qui lui assigne des limites à ne pas franchir. Plus tard il demandera aussi l’autorisation d’éprouver les disciples, et Pierre en particulier (Luc 22.31). Le pouvoir de Satan est limité : il n’est pas omnipotent.
(2 Co 12) : Non seulement le travail de l’apôtre ne sera pas entravé par l’écharde mais, à cause d’elle, il jouira d’une plus grande grâce et d’une puissance accrue. L’écharde l’humiliera, mais la grâce le consolera.
Voilà pourquoi, malgré sa sincérité, sa droiture et son apparente logique, la prière de Paul n’a pas été exaucée. D’autres, avant lui, avaient fait la même expérience. Car une prière n’est pas un ordre, ni même une suggestion présentée à Dieu.
Dieu permet donc à l’ennemi HAMAN d’élever un bois pour que son fidèle serviteur y soit suspendu.
Haman se frotte les mains, mais il n’a pas compris que son complot va se retourner contre lui.
C’est pourquoi cet acrostiche est fait à partir des finales et il est à lire à l’envers. Haman regarde à son projet il n’est pas conscient de celui de Dieu.
Les finales indiquent que la croix sera la fin de l’autorité de Satan.
L’inversion des lettres montre que la situation se retournera contre lui, comme la pierre revient sur celui qui la roule (Prov 26/27). Le 4ème acrostiche appuie cette vérité : Esther 7/7. La quatrième clé du plan de Dieu. Victoire.
« …que sa perte était arrêtée. »
Là encore, le Nom est formé par les finales pour dire que la fin de l’ennemi est arrêtée.
L’autorité finale appartient à Dieu.
La défaite de l’adversaire se produit en 2 étapes :
– L’ennemi est pendu au bois qu’il avait préparé (Col 2/14-15).
– Une loi irrévocable ne peut être abrogée.
Pour en annuler l’effet, elle peut cependant être compensée par une autre (9/1).
Le salaire du péché sera toujours la mort, mais la loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus-Christ crée le processus de défense et de contre-attaque.
Elle nous affranchit (Rom 8) « Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. »
Notons enfin l’omniprésence de l’esprit de la croix dans toute la Parole de Dieu.
Il est comme le sceau d’authenticité de l’inspiration.
Chaque lettre de l’alphabet a un sens qui remonte à la manière primitive de l’écrire en représentant un objet pour chaque signe :
Y (Yod : main) ; H (Hé : fenêtre) ; W (Wav : clou) ; H (Hé : fenêtre) ==> Les clous dans les mains de Jésus nous ouvrent les fenêtres du Ciel.
A Suivre…