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Le Mot du Pasteur

Dieu parle à votre coeur. 4ème partie.

Le thème de cette quatrième et dernière partie de réflexion sur le Psaumes 119 est :

Le CORPS

I – STROPHE DU VERSET 73 AU VERSET 80

Chaque verset de la strophe commence par la lettre « YOD » qui signifie « MAIN ».

Ce que fait la main de Dieu pour nous et en nous est plus important que ce que notre main peut faire pour Lui.

Cette portion du psaume 119 montre l’œuvre de la main de Dieu dans nos vies.

Rappelons-nous de Jean. 10/28

 » Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. » et de Proverbes 3/6 « Considère-le en toutes tes voies, et il dirigera tes sentiers »

Jn 10:28

Prenons les circonstances de nos vies comme venant de la main de Dieu pour nous façonner et nous former.

  • V.73 : « Tes mains m’ont créé ». Ceci parle de notre nouvelle naissance : Nous avons été créés en Jésus-Christ (Eph. 2/10) et nous sommes devenus une « nouvelle création » (2 Co. 5/17).

«  Tes mains m’ont formé » ==> Après la naissance, viennent l’éducation et la formation. Ce sont les mains du potier qui font cela. Il nous amène de l’état d’enfant à celui d’homme fait.

  • V.75 : « Ta main a dispensé des jugements ». A la croix, la main de Dieu a frappé son fils pour le jugement des péchés de l’humanité.

Pour nous former, cette main a aussi dû dispenser des jugements à notre égard : Agir en discipline, mais par amour ==> (Héb. 12/5)  » Et cependant vous avez oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à ses enfants, disant : mon enfant ne méprise point le châtiment du Seigneur, et ne perds point courage quand tu es repris de lui. »

  • V. 76-77 : « a dispensé » bonté, consolation, compassion.
  • V. 78 : « a défendu son enfant »  ==> Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous.
  • V. 80 : « a formé le cœur »  ==> L’a rendu sincère (foi sincère, amour sincère).
II- STROPHE DU VERSET 81 AU VERSET 88

Chaque verset de cette strophe commence par la lettre « KAPH » qui signifie « AILE ».

Cette strophe exprime un désir qui doit animer tout enfant de Dieu : celui de « voler » et de « s’élever ».

1 –  V. 81 : « mon âme languit après ton salut ».

Déjà, nous possédons le salut par la seule foi en Jésus-Christ. Pourtant, nous n’en jouissons pas encore totalement et pleinement. Cela se pourra quand le S- Esprit nous donnera « les ailes » nous permettant d’aller à la rencontre du Seigneur (LIRE 1 Thess. 4 – Rom. 8/24 – 1 Pi. 1/5 – Apo. 12/10)

2 – V. 82 : « ta promesse » ==> le retour de Jésus. « Quand me consoleras-tu ? » voir Luc 16/25.

3 –  V. 83 :  » Car je suis comme une outre dans la fumée ; je n’oublie point tes statuts. »

« S’envoler au-dessus des choses de la terre ».Echapper à leur influence et aussi aux entraves de notre nature. Une « outre » : neuve avec du vin nouveau (Marc 2/22  et Job 32/19  » Mon intérieur est comme un vin qui n’a pas d’issue, comme des outres neuves qui vont éclater. » ).

On suspendait cette outre au-dessus du foyer pour hâter la fermentation du vin.

« dans la fumée » : Les choses de la terre, comme la fumée, noircissent, irritent, font tousser, piquent les yeux mais aident à notre fermentation et à notre mûrissement (Rom. 8/28) « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. »

Par les ailes de la prière, nous jouissons alors de la communion avec Dieu, nous élevons nos pensées et le niveau de nos affections. Nous échappons aux fumées d’en-bas pour connaître celles d’en haut ==>  ( LIRE Es. 6/4 – 1 R. 8/10).

Besoin d’avoir des ailes pour surmonter les embûches et les  difficultés V. 84 : persécutions – V. 85 : fosse – Dieu rend alors nos pieds semblables à ceux des biches.

III- STROPHE DU VERSET 129 AU VERSET 136

Chaque verset de cette strophe commence par la lettre « PHE » qui signifie «  BOUCHE».

Le verset central est le V. 131 : « J’ouvre la bouche et je suis avide de tes commandements ». Ceci est contraire à l’état de rassasiement de 1 Co. 4/8 « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir… »

Le Seigneur ne peut nous bénir que sur la base de notre faim spirituelle ce qui manifeste un état de bonne santé.

Quelques résultats obtenus de la sorte :

  1. V. 130 = l’intelligence = la parole de Dieu nous rend capables d’être imprégnés de la volonté divine et de sa pensée.
  2. V.133 = « affermis mes pas dans ta Parole » = c’est le désir de mieux s’en nourrir. Cela produit la liberté car il est écrit dans ce verset : « ne laisse aucune iniquité dominer sur moi »   Jésus à dit : (Jn. 8/32)  » Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
  3. V.134 = Le désir d’y obéir doit être plus fort que la crainte des hommes.
  4. V.136 = Le Psalmiste désire la partager avec d’autres, mais sa souffrance vient de la difficulté de la chose.
IV – STROPHE DU VERSET 153 AU VERSET 160

Chaque verset de cette strophe commence par la lettre « RESCH » qui signifie « TETE ».

        Le Psalmiste a 5 préoccupations essentielles :

  • 153 : Délivre-moi et vois ma misère
  • 154 : Rachète-moi ; rend-moi la vie
  • 155 : Le salut
  • 156 : La vie
  • 159 : La vie

Ceci est en rapport direct avec le casque du salut ==> (Eph. 6/17) qui protège la tête. L’espérance du salut est le casque du chrétien (1 Thess. 5/8 « Mais puisque nous appartenons au jour, soyons sobres, mettant la foi et l’amour en cuirasse, et l’espoir du salut comme un casque. » ), sans cela il va au combat tête nue (Ps. 140/ 7-8 «  Eternel, Seigneur, force de mon salut ! Tu couvres ma tête au jour du combat. Eternel, n’accomplis pas les désirs du méchant, ne laisse pas réussir ses projets, de peur qu’il ne s’en glorifie ! Pause. » ).

Quand on perd cette espérance, on est touché à la tête. Cette espérance qui est aussi une assurance, vient de ce que nous sommes sûrs de Dieu (et non de nous).

Voir Ps. 27/6 et Luc 21/28.

V – STROPHE DU VERSET 161 AU VERSET 168

Chaque verset de cette strophe commence par la lettre « SCHIM » qui signifie « DENT ».

1 –  voir Gen. 49/12 « Il a les yeux rouges de vin, Et les dents blanches de lait. ».

Les dents prennent la couleur de ce qu’on mange (cf. les myrtilles …). Le Psalmiste se nourrit du lait spirituel de la Parole de Dieu, cela le conduit dans une réelle fécondité spirituelle (Cant. 4/2)  » Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui remontent de l’abreuvoir ; Toutes portent des jumeaux, Aucune d’elles n’est stérile. » 

De telles dents deviennent une arme terrible, même si elles appartiennent à une mâchoire d’âne (Juges 15/16). Par contre, la confiance mise dans l’homme plutôt que dans la Parole de Dieu est comme une « dent cassée » (Prov. 25/19)  » Comme une dent cassée et un pied qui chancelle, ainsi est la confiance en un perfide au jour de la détresse. »

2 – Ce qui sort d’entre nos dents, ce sont nos paroles.

Celui qui se nourrit de la Parole et la broie entre les dents de son appétit spirituel ne peut avoir qu’un témoignage vrai (V. 163) « Je hais, je déteste le mensonge ; j’aime ta loi. »

3) Idée aussi de direction divine suivie.

Selon Jac. 3/3, le mors se met dans la bouche (entre les dents) et dirige le corps tout entier. 

« Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, afin qu’ils ne s’approchent point de toi… »

Ps. 32:8-9

En fait, le mors est pour l’âne. Le chrétien doit passer par un stade supérieur de relations avec Dieu. Il doit être conduit par l’amour et l’intelligence. La Parole de Dieu le conduit dans la voie de la volonté divine ( LIRE V. 165 à 168).

4) Allusion aux dents de l’ennemi.

V. 161 :  » Des princes me persécutent sans cause; Mais mon coeur ne tremble qu’à tes paroles. »

Il grince des dents ==>  (Ps. 37/12) « Le méchant forme des projets contre le juste, Et il grince des dents contre lui. » 

Mais le chrétien ne rend pas à son ennemi « œil pour oeil » et « dent pour dent ». Il ne vit pas dans l’esprit de vengeance, ne « gardant une dent » contre qui que ce soitDans ses adversités, il se confie en Dieu, c’est lui qui, s’il le faut, brise les dents des méchants ==> (Ps. 3/ 7-8)  » Lève-toi, Eternel ! sauve-moi, mon Dieu ! Car tu frappes à la joue tous mes ennemis, Tu brises les dents des méchants. Le salut est auprès de l’Eternel : que ta bénédiction soit sur ton peuple ! -Pause. »